Description
Product Description
Saintes en armes, combattantes, militantes, émeutières, résistantes, activistes luttant contre le patriarcat, la domination masculine, la violence sexuelle ou sexiste, le capitalisme, le pouvoir politique, l'esclavage ou la colonisation, mais aussi terroristes, kamikazes, gardiennes de camps, femmes soldats ou délinquantes... La violence manifestée par certaines femmes revient au sein de notre actualité mondialisée, au risque d'éclipser la violence faite aux femmes. Preuve qu'elle marque les esprits et frappe les imaginaires, aujourd'hui comme hier : de victimes expiatoires, ces femmes deviennent des bourreaux désignés. Cette violence revendiquée a pourtant été longtemps occultée par une histoire écrite par des hommes, soucieuse de perpétuer un mythe de l'innocence féminine, socle du modèle patriarcal, car il permettait de reléguer les femmes dans des tâches subalternes. Si les violences domestiques (infanticide, crime passionnel, violence conjugale), secrètes (empoisonneuse, traîtresse, usurpatrice) ou déviantes (sorcière, criminelle, violeuse, veuve noire, femme fatale) sont aujourd'hui mieux connues, il semble que la violence politique commise au sein de l'espace public, qu'elle ait ou non une visée émancipatrice, le soit moins. Elle s'exprime pourtant au grand jour, activant des stéréotypes dépréciatifs tenaces (vénéneuse, poissarde, tricoteuse, incendiaire, virago, pétroleuse, vitrioleuse, suffragette), destinés à évacuer la femme d'une sphère publique où sa place n'est pas considérée comme acquise. Cet ouvrage met en évidence un inconscient culturel, puissant à l'œuvre dans nos représentations collectives : il identifie les origines antiques, souvent mythifiées de ces femmes d'action, leurs mutations au cours de l'histoire et leur résurgence ambivalente au sein de notre monde contemporain, afin de saisir une question qui interroge notre modernité au regard de son histoire.
About the Author
Véronique Blanchard : historienne, responsable du centre d'exposition historique " Enfant en justice " (École nationale de protection de la jeunesse). Fanny Bugnon : maîtresse de conférences en histoire contemporaine et études sur le genre à l'université Rennes 2. Marcel Dorigny : spécialiste des mouvements antiesclavagistes au XVIIIe siècle et des processus d'abolition de l'esclavage. Arlette Farge : directrice de recherche au CNRS. Daniel Jaquet:chercheur à l'Université de Berne (Institut d'histoire) et responsable de la médiation culturelle au Château de Morges. Claude Gauvard : docteure d'État, est professeure émérite d'histoire du Moyen Âge à Paris 1. Laure Godineau : maîtresse de conférences en histoire contemporaine à Paris 13. Elissa Mailänder, Associate Professor titulaire à Sciences Po Paris et directrice adjointe du CIERA (Centre interdisciplinaire d'études et de recherches sur l'Allemagne). Martial Poirson : professeur d'histoire culturelle à Paris 8 et à New York University à Paris, auteur de Comédie Française. Une histoire du théâtre, Seuil, 2018. Jenny Raflik : professeure d'histoire des relations internationales contemporaines à l'université de Nantes. Ses recherches portent sur l'histoire des questions de sécurité et de défense aux XIXe-XXIe siècles. Karine Salomé : docteure en histoire, auteur de Vitriol. Les agressions à l'acide du XIXe siècle à nos jours (Champ Vallon, 2020). Pauline Schmitt Pantel : professeure émérite d'histoire grecque à l'université Paris 1, auteur dans L'Histoire des femmes en Occident édité par Georges Duby et Michelle Perrot, L'Antiquité (Plon, 1991). Christelle Taraud : historienne. Spécialiste des questions de femmes, de genre et de sexualité dans les espaces coloniaux, au Maghreb. Éliane Viennot : ses recherches portent sur les écrits des princesses de la Renaissance, l'histoire des relations de pouvoir entre les sexes en France, la Querelle des femmes et ses conséquences dans la langue. Jean-Jacques Yvorel : historien et corédacteur e
Saintes en armes, combattantes, militantes, émeutières, résistantes, activistes luttant contre le patriarcat, la domination masculine, la violence sexuelle ou sexiste, le capitalisme, le pouvoir politique, l'esclavage ou la colonisation, mais aussi terroristes, kamikazes, gardiennes de camps, femmes soldats ou délinquantes... La violence manifestée par certaines femmes revient au sein de notre actualité mondialisée, au risque d'éclipser la violence faite aux femmes. Preuve qu'elle marque les esprits et frappe les imaginaires, aujourd'hui comme hier : de victimes expiatoires, ces femmes deviennent des bourreaux désignés. Cette violence revendiquée a pourtant été longtemps occultée par une histoire écrite par des hommes, soucieuse de perpétuer un mythe de l'innocence féminine, socle du modèle patriarcal, car il permettait de reléguer les femmes dans des tâches subalternes. Si les violences domestiques (infanticide, crime passionnel, violence conjugale), secrètes (empoisonneuse, traîtresse, usurpatrice) ou déviantes (sorcière, criminelle, violeuse, veuve noire, femme fatale) sont aujourd'hui mieux connues, il semble que la violence politique commise au sein de l'espace public, qu'elle ait ou non une visée émancipatrice, le soit moins. Elle s'exprime pourtant au grand jour, activant des stéréotypes dépréciatifs tenaces (vénéneuse, poissarde, tricoteuse, incendiaire, virago, pétroleuse, vitrioleuse, suffragette), destinés à évacuer la femme d'une sphère publique où sa place n'est pas considérée comme acquise. Cet ouvrage met en évidence un inconscient culturel, puissant à l'œuvre dans nos représentations collectives : il identifie les origines antiques, souvent mythifiées de ces femmes d'action, leurs mutations au cours de l'histoire et leur résurgence ambivalente au sein de notre monde contemporain, afin de saisir une question qui interroge notre modernité au regard de son histoire.
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Véronique Blanchard : historienne, responsable du centre d'exposition historique " Enfant en justice " (École nationale de protection de la jeunesse). Fanny Bugnon : maîtresse de conférences en histoire contemporaine et études sur le genre à l'université Rennes 2. Marcel Dorigny : spécialiste des mouvements antiesclavagistes au XVIIIe siècle et des processus d'abolition de l'esclavage. Arlette Farge : directrice de recherche au CNRS. Daniel Jaquet:chercheur à l'Université de Berne (Institut d'histoire) et responsable de la médiation culturelle au Château de Morges. Claude Gauvard : docteure d'État, est professeure émérite d'histoire du Moyen Âge à Paris 1. Laure Godineau : maîtresse de conférences en histoire contemporaine à Paris 13. Elissa Mailänder, Associate Professor titulaire à Sciences Po Paris et directrice adjointe du CIERA (Centre interdisciplinaire d'études et de recherches sur l'Allemagne). Martial Poirson : professeur d'histoire culturelle à Paris 8 et à New York University à Paris, auteur de Comédie Française. Une histoire du théâtre, Seuil, 2018. Jenny Raflik : professeure d'histoire des relations internationales contemporaines à l'université de Nantes. Ses recherches portent sur l'histoire des questions de sécurité et de défense aux XIXe-XXIe siècles. Karine Salomé : docteure en histoire, auteur de Vitriol. Les agressions à l'acide du XIXe siècle à nos jours (Champ Vallon, 2020). Pauline Schmitt Pantel : professeure émérite d'histoire grecque à l'université Paris 1, auteur dans L'Histoire des femmes en Occident édité par Georges Duby et Michelle Perrot, L'Antiquité (Plon, 1991). Christelle Taraud : historienne. Spécialiste des questions de femmes, de genre et de sexualité dans les espaces coloniaux, au Maghreb. Éliane Viennot : ses recherches portent sur les écrits des princesses de la Renaissance, l'histoire des relations de pouvoir entre les sexes en France, la Querelle des femmes et ses conséquences dans la langue. Jean-Jacques Yvorel : historien et corédacteur e